Gwendal et Anaïs lancent en Mayenne un projet de micro-ferme végétale. Une expérimentation pour développer davantage les connaissances sur l’agriculture bio-végétalienne, car oui, bio ne veut pas dire 100 % végane : les engrais utilisés peuvent être issus des abattoirs.
Plein de projets véganes fleurissent en 2016 ! Et celui de L’escargot tranquille m’enthousiasme, car l’agriculture végétalienne a du mal à se faire connaître, même dans le milieu végane. On ignore bien souvent que l’agriculture, même bio, utilise des intrants animaux, c’est-à-dire des engrais issus des excréments, mais aussi des plumes ou du sang.
Pour une véritable culture respectueuse des animaux et de l’environnement, Gwendal et Anaïs ont créé L’escargot tranquille. Ils font appel aux dons via la plateforme Ulule pour financer une partie de leur beau projet. Voici une petite interview de Gwendal pour vous expliquer ce qu’il veut faire et pourquoi il fait appel aux dons des internautes.
Comment est née l’idée de cette micro-ferme végétale expérimentale ?
Gwendal : Avec quatre copains, nous avions lancé il y a 6-7 ans une ferme ensemble. Nous faisions des légumes, du lait, des céréales que je transformais en galettes et en pains. L’exploitation animale m’a dérangé de plus en plus. J’étais végétarien à l’époque et le fait d’être confronté à l’élevage laitier m’a fait devenir végane. Je voulais faire quelque chose qui me corresponde, qui nous corresponde à Anaïs et moi. En réfléchissant à ce qui est important pour nous, nous avons créé L’escargot tranquille.
Peux-tu nous présenter L’escargot tranquille, c’est plus qu’un terrain pour produire des légumes et des céréales, non ?
Gwendal : C’est un véritable projet de vie. Une parcelle sera dédiée à l’activité expérimentale. Attenant à ce terrain se trouve notre yourte. Il y aura également un fournil. Les déchets seront récupérés, recyclés et valorisés sous forme de bijoux, de pièces de couture… C’est la partie d’Anaïs qui conserve, par ailleurs, son travail à mi-temps de monitrice-éducatrice avec handi-chien. Cela nous assure un petit revenu fixe qui nous permet d’expérimenter sur la partie agricole. C’est aussi un projet philanthrope, le but est qu’il serve à d’autres grâce au partage d’expérience. Nous envisageons également d’organiser des chantiers collectifs, des ateliers, des événements, en lien avec les acteurs locaux. Créer du lien social
Pourquoi faire appel au financement participatif ?
Gwendal : C’est sur ce financement que repose la viabilité économique de notre projet. C’est compliqué de passer par une banque parce que nous voulons nous permettre le temps de l’expérimentation. Il y aura peut-être des ratés et, ça, ce n’est pas possible quand on a un emprunt ! C’est important aussi d’intégrer la société. C’est un investissement à long terme, c’est comme donner de l’argent pour la recherche. Nous espérons que cela inspirera d’autres projets. Nous comptons sur la communauté végane pour soutenir notre ferme qui veut produire sans souffrance animale.
Pourquoi L’escargot tranquille ?
Gwendal : C’est un animal qui nous parle bien, il se balade avec sa maison sur le dos et cela rappelle notre yourte qui est un habitat nomade normalement. Il va lentement, mais il a de l’endurance. Nous savons prendre le temps des choses, c’est un contre-pied à la société actuelle. L’escargot est aussi un nuisible pour l’agriculture alors on préfère l’avoir en mascotte que dans les plantations (rire).
Retrouvez toutes les informations sur le projet sur ulule et sur le blog de L’escargot tranquille. Vous trouverez également un article sur l’agriculture végétalienne rédigé par Gwendal et qui est donc plus complet que le petit résumé que je vous en ai fait en introduction.
J’ai soutenu ce projet et j’espère qu’il y aura des initiatives comme celles-ci près de chez moi bientôt !
Voir les commentaires (2)
Très intéressant ce petit projet! Je n'avais jamais réfléchi au concept d'agriculture végétalienne à vrai dire. Merci pour cette découverte!
Oui, c'est vraiment très intéressant. Je l'avais découvert par hasard il y a quelques mois en lisant Les Cahiers Antispécistes. Merci de ton passage sur le blog ;) A bientôt !