Sep 012016
A la rencontre de l’agriculture de demain avec Loïc et Delphine

Loïc et Delphine ont décidé de parcourir la France à la découverte de la permaculture, de fermes en fermes pendant un an. Ils vont partager leur expérience avec les internautes via une série de vidéos publiées chaque mois et un documentaire final. Ils sont à la recherche de co-producteurs pour Terre Fertile.

terre fertile

Rencontre avec Delphine et Loïc qui nous expliquent plus en détails les prémisses du projet et ce qu’il implique.

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Quel est votre parcours ?

Delphine et Loïc : Nous avons tous les deux suivi des études dans le domaine de la communication, une licence pour Loïc et un BTS pour moi, nous avons un peu travaillé dans la vente à la suite de ça mais nous savions que c’était juste pour un temps. Très vite nos projets personnels ont pris le dessus et nous avons tout les deux abandonnés nos emplois pour se lancer dans le wwoofing et le projet de documentaire qui va avec.

Comment est né votre projet de documentaire ?

D & L : On a d’abord eu l’idée de faire du wwoofing à travers la France pendant un an pour apprendre la permaculture. Puis, de là, on s’est dit que ce serait intéressant de garder une trace de cette expérience. Nous avons ouvert les yeux sur la réalité du modèle agricole aujourd’hui et nous souhaitons montrer au plus grand nombre qu’un tout autre modèle est possible.

Pourquoi vouloir découvrir une forme d’agriculture différente ?

D & L : L’agriculture conventionnelle ne fonctionne pas. Elle est apparu comme une réponse aux défis de notre monde après la seconde guerre mondiale, mais tout nous prouve que ce modèle n’est pas viable. L’agriculture que nous pratiquons majoritairement aujourd’hui détruit nos sols et la biodiversité, entraîne la perte de notre souveraineté alimentaire et l’endettement des agriculteurs, nous rend dépendant aux énergies fossiles, appauvri notre patrimoine alimentaire… Cette agriculture n’est pas capable de nourrir le monde, elle n’est bénéfique ni pour la planète ni pour l’homme. Il n’y a presque plus de paysans, mais des agriculteurs au service d’industriels qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts alors qu’ils travaillent du matin jusqu’au soir sans relâche.

Alors qu’une toute autre forme d’agriculture est possible. L’Agriculture biologique (permaculture entre autres) est capable de répondre aux problématiques d’aujourd’hui. Elle offre de meilleurs rendements sur de plus petites surfaces et des produits de meilleure qualité, bien évidemment. Les producteurs redeviennent des véritables paysans, retrouvent les racines de leur métier et ne sont plus écrasés par les industriels (en passant par des circuits courts, par exemple).

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© Delphine Janiaud

Pensez-vous qu’il est encore possible de changer notre agriculture ? De nourrir notre population croissante en s’appuyant sur ces cultures ?

D & L : Bien sûr qu’il est encore possible de changer d’agriculture ! Il ne tient qu’à nous d’opérer ce changement. Alors bien évidemment les politiques et multinationales peuvent freiner ce changement, mais si nous prenons conscience du poids que nos voix et nos actions ont, alors tout est possible. La preuve : partout dans le monde le changement commence.  Des milliers de paysans reviennent à une agriculture respectueuse de la nature et de l’homme, d’autres se lèvent pour retrouver le droit de cultiver/vendre leurs propres semences et l’opinion prend conscience des dérives de notre modèle actuel.

On dit souvent que des milliers d’emplois dépendent de ce même modèle, cependant d’autres seraient à créer en adoptant l’agriculture biologique. Car qui dit respect de la nature, dit plus de patience, plus de temps et aussi plus de main d’œuvre puisque tout ou presque se fait à la main ou à l’aide d’outils rudimentaires (qui nécessitent forcément quelqu’un pour l’utiliser).
Nous croyons sincèrement qu’il est possible de nourrir toute la population avec l’agriculture biologique. Mais pour cela il est primordial que les populations retrouvent leur souveraineté alimentaire. Chaque pays et même région devrait être autonome et non pas compter uniquement sur l’importation.

Sous quelle forme découvrirons-nous votre expérience ?

D & L : Tout au long de l’année, nous publierons des courtes vidéos pour suivre nos rencontres puis d’ici 1 an le documentaire sortira. Plus approfondi et surtout avec une vision plus poétique, il retracera toute notre expérience et proposera les solutions à mettre en place, toujours dans un état d’esprit positif et optimiste.

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© Delphine Janiaud

Pourquoi partager votre année de rencontre ?

D & L : Partager notre expérience, c’est montrer que le changement commence par chacun d’entre nous. Nous voulons permettre aux gens – nous l’espérons – d’ouvrir les yeux, de se poser les bonnes questions. Non pas que tout le monde doit repartir à la campagne et devenir paysan, mais en adaptant nos modes de consommation, nous soutenons tel ou tel modèle.

Le temps n’est plus à s’horrifier ou se lamenter, il faut retrousser ses manches et s’y mettre.

Pour d’autres infos sur le projet et le soutenir, cliquez ici.

Un peu d’infos ici sur la permaculture avec le projet « L’escargot tranquille » dont je vous ai parlé il y a quelques mois.

Reader Comments

  1. Oui… Le budget n’a pas été bouclé, mais le projet devrait tout de même aboutir sous une certaine forme. Je vous tiens au courant 😉

  2. Je me suis souvent demandée comment les choses auraient été s’il n’y avait pas eu de seconde guerre mondiale…
    En tout cas, le documentaire donne envie et se fait languir ! Mais… il ne reste que 4h pour soutenir le projet ?… 🙁

  3. Oui, moi aussi ! Cela va montrer qu’on peut faire ça aussi chez nous, ce n’est pas dans un autre pays où certains peuvent se dire « c’est différent chez eux, ici ça peut pas marcher avec notre climat… »

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