Retrouvez l’interview de Cassandra, la créatrice de la marque de t-shirt et sweats antispéciste In wolf we trust. Des animaux et des messages engagés pour faire entendre leur voix au quotidien.
J’ai craqué il y a déjà un an pour un sweat « Not your trophy » avec une biche de la marque In wolf we trust. Il est doux, en coton bio et je suis fière de l’afficher. Le message n’est pas agressif, je peux le porter au bureau où il attire le regard grâce à la qualité graphique du dessin.
Cassandra, créatrice de la marque In wolf we trust, est venue à la boutique Vivanie d’Amiens pour aller à la rencontre d’une de ses boutiques revendeuses. L’occasion pour moi de la rencontrer et de lui poser des questions.
Comment a commencé l’aventure « In wolf we trust » ?
Un peu par hasard en fait. Je dessine beaucoup d’animaux depuis petite. Dès la sortie du collège, je me suis dirigée vers un cursus créatif en faisant arts appliqués au lycée, puis les beaux-arts de Metz et 5 ans en communication visuelle. Plus mes convictions grandissaient, plus je redoutais d’intégrer le monde la communication. Je savais que j’allais devoir faire des projets contre mes valeurs. Finalement, à force que tout le monde me dise que c’était dommage que je n’exploite pas mes dessins d’animaux réalistes, j’ai commencé à réfléchir. La mode m’intéressait et je trouve que le vêtement est un support de communication intéressant. J’ai cherché un imprimeur textile à Metz et ils ont bien accroché à mon idée. Ils avaient déjà une sensibilité au coton et aux encres bio… En juillet 2016, dès la fin de mes études, je créais la marque. Aujourd’hui, je suis donc graphiste de ma propre marque et je gère sa communication. Mon cursus m’a aidé et j’ai pu en faire quelque chose en accord avec mes convictions.
Comment la marque s’est-elle développée ?
Au début, il y avait peu de marques antispécistes. J’ai commencé à communiquer notamment sur facebook. Je me suis ensuite associée à Mode sans fourrure pour leur créer un modèle dont il percevait 100 % des bénéfices. Cela m’a permis petit à petit de rencontrer des personnalités sensibles à la cause animale et qui ont parlé de moi. 80 % des ventes se font via internet avec 20 % de clientèle étrangère. Il y a également 7 magasins revendeurs en France et je participe à plusieurs salons comme le Veggie World. C’est une marque jeune qui va encore se développer. Je travaille à trouver plus de revendeurs, à l’étranger aussi. La boutique proposera bientôt des chaussettes et des vêtements plus sportifs. Je pense également ajouter des modèles avec une poule ou une baleine.
Quelles sont les particularités de la marque ?
Le fournisseur des textiles est labellisé végane, il s’est engagé à ne jamais vendre de cuir ou de soie par exemple. Les encres sont également véganes. Le dessin est réaliste, mais reste sous forme de croquis ou un peu comme une photo surexposée. C’est un véritable choix esthétique. Mes dessins ont souvent un lien avec l’actualité. Le même schéma de phrase est décliné « not your… ». Je voulais des phrases avec du sens, simple, efficace mais non violente.
Tu as plusieurs collaborations avec des associations ou des refuges…
Oui, j’ai fait par exemple un modèle avec One voice pour un sanctuaire d’éléphants qui est en cours de construction en France, avec L214 actuellement ou For new life, un refuge pour les chiens en Roumanie. Je choisis toujours une grosse structure et une plus petite. Afin d’être transparente sur les dons qui sont faits, je me rends sur place quand les projets ont abouti pour montrer à quoi a servi l’argent des clients. Je ne travaille qu’avec des personnes en qui j’ai confiance, de même avec les fournisseurs.
Connaissiez-vous In wolf we trust ? Avez-vous déjà craqué sur un ou plusieurs vêtements ?