Une recette d’œufs brouillés sans œufs ! Mais pourquoi imiter quand on est vegan ?

Déjà parce que c’est un peu un défi de reproduire une recette en l’arrangeant avec uniquement des produits végétaux. Ensuite, être vegan ne veut pas dire qu’on n’aimait pas les plats d’avant, seulement qu’on a « sacrifié » le pur plaisir gustatif à ce qui nous semble juste.

On finit par se rendre compte que « j’adore ça » n’est pas une véritable justification.  Soit on décide de changer, soit on minimise la souffrance animale (boaf ça souffre pas vraiment hein ? Et puis le lion ça mange bien les gazelles) et on peut même décrédibiliser ceux qui ont fait le choix de changer (les vegans sont des extrémistes, utopistes qui n’ont aucune conscience des enjeux de la viande). Personnellement, je culpabilisais à chaque bouchée, même si j’aimais le goût, j’ai fini par en être dégoûté. Mais je reviendrais sur ce sujet une prochaine fois.

C’est aussi souvent plus simple quand on reçoit des omnivores de présenter des plats qui ressemblent à quelque chose qui leur est connu. Il faut avouer que c’est à double tranchant, car en faisant cela on amène aussi la comparaison.

Je ne pense pas qu’il y ait spécialement de mal/honte à copier ce que l’on connait. Ce n’est pas parce que l’on devient vegan que l’on renie totalement nos traditions/origines. Nous les adaptons. Je vous conseille notamment le livre de recettes de Sébastien Kardinal, A la française, la tradition version vegan.

Et cela n’empêche pas de faire des plats radicalement différents, l’ouverture d’esprit passe aussi par l’assiette. Amener des saveurs, des couleurs, des astuces culinaires du monde entier est le meilleur moyen de ne pas se lasser. La cuisine végétale peut être très créative, comme très simple, selon les envies du moment. Parfois, j’aime bien un bon plat de « comfort food » (aliment confort ou même aliment doudou) comme une plâtrée de pâte avec du fromage vegan, un burger et des frites, une gâteau au chocolat… Chacun sa « comfort food », mais c’est souvent gras et sucré et ça fait terriblement du bien au moral ! Et, parfois, j’ai envie de me lancer dans un plat plus élaboré (ce qui n’est pas le cas de la brouillade de tofu qui se fait rapidement, c’est idéal pour le soir quand après le boulot on n’a pas très envie de cuisiner).

Le tofu à la place des œufs

J’adore l’oseille et je la cuisinais souvent en omelette. Il m’est venu donc naturellement l’idée de l’associer au tofu pour faire une préparation ressemblant à ce que je faisais avant. Je n’ai pas obtenu la consistance omelette, bien que souvent les omelettes chez moi ressemblaient à cela car je n’arrivais vraiment pas à en faire des présentables (ou alors elles grillaient au milieu…). Façon œufs brouillés, c’est pas mal non plus finalement ! Cette brouillade de tofu est fondante en bouche. Miam, miam !

Je voulais à la base utiliser du tofu soyeux, mais en ouvrant le mien et malgré la date limite de consommation non dépassée, il présentait quelques points roses, signes de moisissure… Je n’ai donc pas pu l’utiliser. Je me suis rabattue sur le tofu ferme nature que j’ai mixé afin d’obtenir un mélange lisse et liquide avec la crème végétale. Vous pouvez vous servir de cela comme base et ajouter les légumes et épices que vous souhaitez.

La brouillade de tofu vegan vous apporte donc des protéines (8 g de protéines pour 100g, 0 cholestérol et 0.7 g d’acides gras saturés) et sans le mauvais cholestérol des œufs (11 g de protéines pour 100g mais 373 mg de cholestérol et 3.3g d’acides gras saturés) 😉 Le tofu contient également plus de fer, de calcium et de magnésium, mais moins de vitamine A.