Oct 182016
L’hypnothérapie pour prendre du recul

J’ai testé 3 séances d’hypnothérapie cet été et cela m’a réellement fait du bien. Retour sur cette expérience dans cet article confidence.

Dans mon article sur les 4 accords toltèques, je vous avais parlé en passant que je faisais des séances d’hypnothérapie. Je n’en avais fait qu’une seule à ce moment-là et c’était le début de ma remise en question. Je travaille toujours sur moi, j’essaie d’appliquer au mieux les accords et globalement mon bullet journal m’aide à prendre conscience que ça va mieux. Ma case « humeur » est quasiment verte tous les jours en septembre.

papillon

Prendre du recul

Je ne rentrerai pas dans les détails qui m’ont fait me tourner vers l’hypnothérapie. Pour donner un contexte général : j’avais besoin de prendre du recul pour arrêter de me prendre la tête avec des histoires qui n’en valaient clairement pas la peine. Je n’en pouvais plus de mon cœur qui s’emballe, de mon cerveau qui bouillonne, de l’énergie perdue inutilement. Une collègue me parlait quelque fois d’une hypnothérapeute qu’elle connaissait, qu’elle avait testé, conseillait à d’autres personnes… Un autre collègue me parlait un peu de ses séances.

Je dois avouer que je ne croyais pas trop à l’hypnose. Je n’avais en tête que ceux qui ordonnaient aux autres d’être un poulet. Mais, mon avis a commencé à évoluer. Le véganisme m’a rendu plus tolérante et ouverte d’esprit dans plein de domaine. Je suis curieuse et l’expérience de ces collègues en qui j’ai confiance m’a convaincu de tenter, ainsi qu’une amie ayant un master en psychologie.

1re séance

Je suis donc entrée dans le cabinet de Frédérique, spécialiste de l’hypnose ericksonienne, un jour de juillet. Nous avons un peu discuté du pourquoi j’étais là. Ce n’était pas facile, je ne savais pas par où commencer ni m’exprimer clairement (mon travail consiste à traduire les propos des autres en texte et je suis incapable de mettre des mots sur ce que je ressens parfois). Prendre du recul. Voilà, j’étais là pour ça.

Je me suis allongée sur la banquette et cela a commencé comme une séance de méditation sur la respiration avec une musique douce. Frédérique me parlait, je comprenais tout ce qu’elle me disait, tous les bons conseils à appliquer pour ne plus être troublée, être moi-même, mais ne plus m’attacher autant à ce qui perturbe ma paix intérieure. Le but était d’imprimer cela dans mon inconscient. Mes pensées vagabondaient beaucoup. Difficile de les faire taire. Je me suis demandée un instant si j’étais vraiment sous hypnose ou seulement là, les yeux fermés, à écouter tranquillement.

J’ai voulu soulever mon bras et je n’y arrivais pas. C’était très étrange comme sensation. Un peu inquiétant. J’ai bougé mon petit doigt, je me suis sentie rassurée. Je suis sortie de la séance complètement détendue, mais un peu engourdi. Un peu comme quand je sors du cinéma et revient au monde réel. Le cerveau un peu cotonneux, le soleil qui éblouit.

oiseaux

Le cœur du problème

Au début de la seconde séance, fin août, l’hypnothérapeute a mis le doigt sur ce qui n’allait vraiment pas. C’est là que l’on sent que l’on est entre les mains d’une vraie professionnelle qui détecte derrière ce qu’on dit le fond du problème. Au-delà des tensions qu’il y avait pu avoir pendant des semaines, j’avais un sentiment de rejet ancré en moi depuis l’enfance. Un événement qui, avec le recul, ne me paraissait pas si terrible.

De cette lettre écrite par mes camarades de classe en CM2 pour me dire qu’aucune d’elles ne voulait être ma copine – ce qui m’a reléguée au début au rang des parias puis à celui de super copine des garçons -, il m’est resté la peur de ne pas être aimée. Pourtant, je pensais que c’était du passé. J’ai des amis, dont certains depuis des dizaines d’années maintenant. Mais non, c’était toujours là. Ne pas supporter le rejet. Penser que dans ce cas c’est de ma faute. J’aurais dû faire ci, j’aurais dû dire ça. Ne pas être moi-même, faire semblant, en somme.

Et maintenant, je me rends compte des efforts déployés envers certains sans même qu’ils s’en rendent compte… Peu importe finalement ce que j’ai dit et j’aurais beau m’excuser, ça ne changera rien. Je n’ai pas besoin que l’on m’aime, d’autant plus pour ce que je ne suis pas. Et ça s’applique au boulot aussi. Je dois apprendre à dire non.

Nous sommes allées plus loin qu’au cours de la 1re séance. Ça a été difficile sur le moment. Mais cela m’a fait du bien au final. J’ai fait la paix avec la petite fille en moi, je l’ai rassurée et lui ai montré tout ce que nous avions entrepris depuis toutes ces années. Je n’ai plus eu après cela de cœur battant la chamade face aux contrariétés. J’ai osé dire à certains ce que je pensais et ça n’a pas été un drame. Je suis beaucoup plus positive maintenant. Je suis capable de hausser les épaules et laisser passer quelque chose. Pas besoin d’avoir le dernier mot.

rose

Positive attitude

J’ai eu une dernière séance d’hypnothérapie mi-septembre pour renforcer toute cette nouvelle philosophie de vie. Depuis ça va très bien. Je peux m’énerver un peu au travail, mais je retrouve mon calme très vite et je passe à autre chose. Je ne suis quasiment pas rentré du travail en étant grognon et en me fâchant pour des broutilles. Ça arrive encore, mais beaucoup moins souvent qu’avant. J’ai été capable de supprimer de mon téléphone et de mon environnement des souvenirs « toxiques ». Il faut tourner la page. Je pense qu’aujourd’hui je ne referai pas les mêmes erreurs qu’il y a quelques mois et je laisserai passer plus de choses sans m’y attarder. Il y a tellement de belles choses dans ma vie, autant me concentrer sur elles.

J’ai encore des progrès à faire, mais je fais toujours de mon mieux. L’hypnothérapie, combinée aux 4 accords, à ma pratique de yoga et aux supers conseils de Carine Castet dans le « défi 25 jours de yoga » (qui se rejoignent beaucoup avec ce que j’ai appris en hypnose) ont vraiment amorcé un beau changement. Je ne suis pas une nouvelle personne, je suis celle que j’ai toujours été au fond avec un plus grand sourire encore. Je chéris chaque jour ce et ceux/celles qui m’entourent, et je fais des efforts envers moi-même. Pour ce dernier point, la pôle dance aide pas mal. Je vous en parlerai une prochaine fois.

 Et vous, connaissez-vous l’hypnothérapie ? Quel est votre point de vue ?

Reader Comments

  1. Oui c’est vrai qu’on se sent épuisé à la fin des séances, ça fait bien travailler notre cerveau 😉 Merci d’avoir partagé l’expérience de ton chéri.

  2. Je ne connaissais pas du tout l’hypnothérapie mais cela m’intrigue à présent !
    En tout cas je suis contente qu’elle ait pu t’apporter du positif et te faire poursuivre la vie du bon côté, sans les douloureux legs du passé ~

  3. Un beau partage d’expérience. Je n’ai jamais testé l’hypnose mais mon chéri oui, un phobie de la voiture s’était installée suite à un malaise vagal sur l’autoroute. Il a tout testé mais rien n’y faisait et puis il a fini par se tourner vers l’hypnose. Le fait que le professionnel soit diplômé en psychologie l’a rassuré. Il n’y croyait pas vraiment au début, mais dès la première séance il a bien bien réalisé qu’il y avait quelque chose qui se passait. Il sortait épuisé de ses séances qui n’étaient d’ailleurs pas toujours des moments très agréables en terme d’émotions ressenties. En mine de rien, les effets ont été réels.
    L’état d’hypnose permet d’accéder à l’inconscient et à notamment tout ce que l’on refoule au plus profond de soi.

  4. Merci pour ce partage Doudi ! C’est très intéressant d’avoir un autre retour d’expérience. Effectivement, c’est à nous de trouver le chemin, le changement est à trouver en nous. A bientôt !

  5. Oui, c’est ce qui m’a fait longtemps hésiter. Au tout début de la 1ere séance c’était ce qui était difficile et puis quand on ouvre un peu les vannes, ça sort tout seul et quand on en face quelqu’un qui ne nous juge pas, ça fait du bien.

  6. Je pense qu’il faut veiller à chaque instant pour ne pas reprendre le masque, au moins inconsciemment 😉 J’imagine que oui il faut un bon praticien, après, on n’a pas du tout aborder la partie souvenir sous hypnose. C’était plus des phrases à ancrer en moi pour y penser sans y penser finalement.

  7. Très belle expérience. Rien qu’à te lire, on sent déjà le calme et l’apaisement 🙂
    ça donne presque envie d’essayer, mais difficile de se livrer…

  8. Alala oui on est pas toujours la personne que l’on est au fond de nous… j’en sais quelque chose aussi. Durant de longues années je me suis prise au piège de faire semblant, ou, quand cela m’épuisait, de ne rien faire du tout, et de m’effacer. C’était beaucoup plus confortable. En apparence seulement. Il a été très dur de sortir de cette fausse personnalité. Et le changement n’est pas encore terminé.
    Ton expérience est très intéressante, mais j’ai une petite appréhension sur l’hypnose : j’adorerais essayer, mais j’ai peur que cela brouille/confonde ou crée certains souvenirs, comme j’ai pu le lire par-ci par-là. J’imagine aussi qu’il faut le bon praticien 🙂

  9. Hey !
    L’hypnothérapie, quel bel outil !
    J’y suis allée il y a bientôt un an maintenant, pour 2 séances.. Etant assez ouverte aux pratiques de médecines dites « douces », la curiosité m’animait plus que le doute, dans cette envie de comprendre la procédure, les méandres de l’inconscient, cette fascination pour la complexité de l’être humain… Une première chose intéressante, est de comprendre que lorsque les freins sont partiellement levés (dehors l’appréhension et la peur), alors l’inconscient se manifeste très facilement par la simple interaction, le simple échange avec le thérapeute, par le verbal et le non-verbal. La thérapeute m’en fit part aux moments où mon inconscient s »exprimait, à travers des mots, des gestes…. Elle m’expliqua que le travail serait donc « encore » plus facile, tout du moins plus rapide, puisque mon inconscient était prêt à lâcher, ou plutôt à s’exprimer … C’était plutôt agréable de comprendre que des transformations inconscientes pouvaient s’opérer à travers de simples échanges, et de fait, cela invite encore plus à l’écoute de soi, à l’attention portée à chacun de nos actes, nos mots, nos intentions masquées , lorsque le besoin se fait sentir … il s’agissait alors de la première séance, qui fut selon les dires de la thérapeute, déjà bien positive et bénéfique… elle ne me fit qu’un « test » rapide d’hypnose afin de voir si j’y étais réceptive pour les fois prochaines. Je repartais légère, apaisée, l’esprit un peu plus clair, mais surtout apaisée. 1 mois plus tard environ, je retournais la voir, nous avons reparlé pendant 30 minutes, puis 30 minutes d’hypnose… je dois dire qu’il est assez fascinant de se sentir présent et toujours maître de soi, si l’on souhaite stopper la séance pour x raisons, et parallèlement incapable de décider de nos gestes, tant qu’ils suivent la voix et la direction données du thérapeute… Comme elle a pu me le dire, l’hypnose ne permet pas de « trouver » les solutions à proprement parler, mais de « faire le ménage » au sein de ce qui se passe là-haut, de tout remettre en ordre pour éviter les cheminements erronés …. La vie est un beau défi, nous avons tellement de choses à apprendre, à commencer par nous-même ! ET puis parfois, lorsqu’on pense avoir résolu certains conflits, de nouvelles blessures nous invitent à réfléchir, encore et encore, à grandir toujours plus …. finalement Gwen, tout çà pour te dire « Merci », pour cet article …. je crois qu’il est temps que je consulte ! Curiosité attisée pour la pôle dance !

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